Shayan n’est pas venu au Canada en s’attendant à ce qu’on lui offre un emploi sur un plateau d’argent. « Je savais que le marché de l’emploi était très difficile ici », dit-il. Mais commencer sa carrière au Canada s’est révélé encore plus difficile qu’il ne s’y attendait. « J’ai commencé à postuler pour des emplois, à envoyer des curriculum vitae et je recevais toujours la même réponse par courriel disant : “vous avez du potentiel, mais malheureusement…” »
Diplômé en économie d’une université reconnue du Pakistan, il espérait avoir la chance de décrocher un emploi dans son domaine. Mais personne ici n’avait entendu parler de son université et il n’avait aucune expérience de travail au Canada. Et comme beaucoup d’autres nouveaux arrivants, le réseau professionnel de Shayan dans son pays d’accueil était assez limité. Après avoir demandé l’asile au Canada à titre de réfugié, il se retrouvait entièrement seul pour la première fois dans un nouveau pays.
Le désespoir de Shayan augmentait à mesure que s’accumulaient les rejets. « Petit à petit, j’ai commencé à me sentir déprimé devant le manque de possibilités », dit-il. Mais il a ensuite entendu parler du COSTI Immigrant Services, un organisme qu’appuie Centraide et qui offre un soutien en matière d’emploi, d’éducation et d’établissement à diverses communautés d’immigrants, y compris les nouveaux arrivants comme Shayan. « C’était mon seul espoir », confie-t-il.
Plutôt que de se lever tard et de lire les courriels de rejet, Shayan passe maintenant ses journées à travailler comme représentant d’un centre de service pour aider la clientèle d’établissements bancaires à régler leurs problèmes de carte de crédit. Pour lui, il ne fait aucun doute que netWORKS l’a aidé à progresser dans sa recherche d’emploi, et il est reconnaissant de l’aide qu’il a reçue auprès du personnel de l’organisme.
Qu’est-ce qui l’attend maintenant? Shayan vise haut. Après quelques années passées à son emploi actuel, il aimerait poser sa candidature pour un poste d’analyste financier. Il tentera ensuite sa chance pour l’emploi de ses rêves : être économiste à la Banque du Canada. Et il utilisera son nouveau réseau pour l’aider à faire de ce rêve une réalité. « Ce que j’ai appris de cette expérience est que n’importe quel lien peut aider, et qu’avec les bons contacts, on peut trouver une foule de possibilités ».