Note de traduction : L’Organisation mondiale de la santé utilise en français le terme « handicap » pour traduire « disability », tandis qu’au Canada, le gouvernement fédéral emploie dans sa définition le mot « incapacité ». Par souci de cohérence avec ces deux sources, nous utiliserons ici ces deux termes, considérés comme des équivalents interchangeables.

Pendant le mois de juillet, nous célébrons le mois de la fierté des personnes ayant une incapacité (Disability Pride Month). Ce qui a commencé aux États-Unis en 1990 est devenu un mouvement mondial d’autonomisation et de visibilité pour les personnes ayant une incapacité.

Au Canada, bien que ce mois ne soit pas encore reconnu par le gouvernement fédéral, les membres et les défenseurs de la communauté des personnes ayant une incapacité profitent de l’occasion pour parler sur les réseaux sociaux des barrières auxquelles celles-ci se heurtent dans notre société et des solutions créatives qu’elles déploient pour les surmonter — ou de ce dont elles ont besoin de la part de leurs concitoyens pour y parvenir.

L’incapacité peut être visible, comme dans le cas d’une personne qui se déplace en fauteuil roulant ou accompagnée d’un animal d’assistance, mais elle peut aussi être invisible, comme dans le cas d’un Canadien sur cinq qui souffrira d’une maladie mentale, ou des centaines de milliers de Canadiens atteints du syndrome de fatigue chronique.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (dont s’inspire le Canada dans sa définition de « l’incapacité »), le « handicap est l’interaction entre des sujets présentant une affection médicale (par exemple, paralysie cérébrale, syndrome de Down ou dépression) et des facteurs personnels et environnementaux (par exemple, attitudes négatives, moyens de transport et bâtiments publics inaccessibles, et accompagnement social limité) ». Cette définition confère à juste titre à la société la responsabilité de s’adapter aux personnes ayant des capacités différentes, en reconnaissant les compétences, les expériences et les perspectives uniques dont celles-ci disposent pour rendre notre société plus dynamique.

À Centraide United Way Canada, nous travaillons avec les communautés pour garantir un accès et une participation équitables aux personnes ayant une incapacité. Nous reconnaissons les barrières auxquelles elles sont confrontées et la créativité dont elles font preuve pour contourner ces barrières afin de participer activement à la société. Voici des histoires de gens qui s’emploient à briser les barrières et à dépasser les limites :

Paige : Red Bridge, Nouveau-Brunswick

Paige, atteinte de spina-bifida, avait l’impression que les employeurs qu’elle approchait ne pouvaient voir au-delà de son fauteuil roulant. Elle a donc décidé de commencer doucement, en acceptant un travail bénévole obtenu par l’entremise de l’organisme Capacité N.-B., que soutient Centraide Région du Centre du Nouveau-Brunswick.

« Le bénévolat m’aide à trouver un emploi parce que j’y développe des aptitudes utiles. Je ne crois pas que j’aurais décroché cette opportunité de bénévolat sans Capacité N.-B. », fait valoir Paige.

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Karen : Calgary, Alberta

Karen McPherson est une militante communautaire en santé mentale qui, à certains moments de sa vie, a eu l’impression qu’elle ne pourrait jamais se sortir de la profonde dépression qui l’affligeait en raison d’un trouble de stress post-traumatique. Les épisodes incapacitants qu’elle vivait la coupaient de sa famille, de ses amis et du monde. Mais grâce à la recherche, à l’autocompassion et à des services de counseling financés par Centraide United Way, elle a développé une résilience et une stratégie d’adaptation qui lui permettent de parler de l’importance de l’accès pour tous et toutes à des services de soutien en santé mentale.

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Domenic, Grand Toronto, Ontario

Domenic s’est senti dépassé lorsqu’il a commencé son premier emploi pendant ses études secondaires. Ayant des difficultés d’apprentissage, il se sentait tiré dans toutes les directions et se demandait s’il pourrait accomplir toutes ses tâches. Son père l’a encouragé à chercher de l’aide auprès d’un organisme soutenu par Centraide United Way, qui enseigne aux personnes ayant une déficience intellectuelle des compétences, des conseils pour la recherche d’emploi et comment demander les aménagements auxquels elles ont droit en vertu de la Loi sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario.

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À propos de l’image : Le drapeau de la « Disability Pride » (Fierté des personnes ayant une incapacité) a été conçu par Ann Magill, une femme ayant une incapacité. Celle-ci a renoncé aux droits d’auteur sur l’image afin que les militants ayant une incapacité et leurs alliés puissent l’utiliser. Pour en savoir plus sur le symbolisme du drapeau, visitez sa page artistique (site en anglais seulement).