Mariya-2Je suis née au Kazakhstan, dans un village qui s’appelle Merké, où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 16 ans. Puis, je suis partie faire des études en médecine et j’ai rencontré mon mari qui est d’Azerbaïdjan. Il étudiait en France à cette époque-là et je suis allé le rejoindre. Nous avons ensuite décidé d’émigrer au Canada et nous sommes arrivés en 2016.

Le premier défi quand on émigre, c’est l’absence de la famille, des proches et des amis qu’on a laissés derrière. Je trouve ça difficile de me faire de nouvelles amitiés ici.

La famille, l’amour et l’amitié sont des valeurs qui comptent beaucoup pour moi. Je voudrais bien que l’on soit plus attentif aux gens autour de nous et plus gentil envers tous les êtres vivants.

C’est par hasard que j’ai établi un contact avec un organisme financé par Centraide qui offre des services aux personnes immigrantes. J’ai vu une annonce sur les médias sociaux pour recruter des femmes-relais. Au début, je pensais que c’était un travail payant, mais j’ai su assez vite qu’il s’agissait de bénévolat. Ça m’intéressait quand même parce que ça pouvait me donner l’occasion de travailler en accompagnant des familles ou personnes immigrantes. Je recevrais aussi une formation qui allait m’être utile.

En plus, cette expérience m’a fait sortir de mon isolement et de ma dépression. La formation que j’ai reçue m’a permis de mieux comprendre la société où je vis maintenant, ce qui m’a aidé à me sentir chez moi. J’ai rencontré des personnes magnifiques et je me sentais utile.

Dans ce rôle, j’ai pu me renseigner sur la société québécoise et les services offerts par divers organismes. En tant que femme-relais, je pouvais agir comme interprète pendant des conseils d’administration ou lors de rencontres parents-enseignants. Il m’arrivait aussi, par exemple, d’aider quelqu’un à remplir un formulaire ou à trouver des activités pour les enfants.

Je pense que cette formation devrait être offerte à la majorité des femmes immigrantes. Généralement, ce sont les hommes qui vont d’abord travailler dans le nouveau pays. Mais grâce à la formation, les femmes peuvent entre autres améliorer leur français et apprendre comment chercher du travail ou écrire un CV. Et ça peut profiter à toute la famille.

Mon stage est terminé maintenant, mais on fait encore appel à moi au besoin. Comme on le dit au sein de cet organisme : “femmes-relais un jour, femme-relais toujours”. Nous sommes comme une grande famille.

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