Comment le FRSC a aidé OneChild à donner à plus de jeunes de Toronto les moyens d’être des agents de changement dans leurs communautés.

Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé, OneChild — un organisme de bienfaisance basé à Toronto, fondé et dirigé par des jeunes, dont l’objectif est de mettre fin à l’exploitation sexuelle des enfants — s’est retrouvé à l’épicentre d’une double crise.

Non seulement les taux d’exploitation sexuelle des enfants en ligne montaient en flèche à mesure que les écoles et les espaces communautaires fermaient leurs portes, mais OneChild lui-même luttait pour répondre à la demande sans précédent de ses programmes tout en s’orientant vers un modèle virtuel.

Sous la direction de la fondatrice et présidente Cheryl Perera, l’équipe de OneChild a travaillé d’arrache-pied pour adapter ses programmes — éducation à la prévention visant à donner aux enfants les moyens de se protéger et de protéger leurs pairs, activités de plaidoyer, mobilisation, soins aux survivants et autonomie de ces derniers — aux espaces virtuels, tout en faisant face aux réalités de la perte de revenus et du manque de personnel.

Avec l’assouplissement des restrictions, il est devenu évident que OneChild devait à nouveau adapter son modèle de prestation afin de rejoindre le plus grand nombre possible de jeunes et de se placer en position de force après la pandémie.

Avec le soutien financier du Fonds de relance des services communautaires (FRSC), accordé par l’intermédiaire de United Way Greater Toronto, c’est précisément ce que l’organisme a pu faire.

Le financement du FRSC a permis à OneChild d’embaucher une responsable de programmes, Madonna Cicconi, qui a supervisé la création d’un nouveau modèle de prestation hybride pour les programmes d’éducation de l’organisation, connu sous le nom d’Empowervention. Madonna a également dirigé le redéploiement de l’escouade YAS (Youth Advisory Squad) de OneChild, un groupe de jeunes leaders qui ont été formés à titre de pairs éducateurs et qui sont des agents de changement social positif.

« L’impact de ce soutien a été énorme », déclare Madonna. « Rien que l’année dernière, notre programme d’éducation hybride a touché plus de 18 000 élèves, éducateurs et membres de la communauté dans plus de 69 écoles et au sein de la communauté, et les réactions ont été extrêmement positives. »

Le programme YAS, supervisé par Madonna et facilité par la coordonnatrice des jeunes Ida Alimoradi, a également connu une croissance significative : l’équipe a augmenté le nombre de membres de l’escouade YAS de 15 à 30 et a accueilli un groupe plus diversifié de jeunes, y compris des survivants.

En plus de rejoindre plus d’étudiants et d’étendre l’escouade YAS, OneChild a pu mettre en place des ateliers de deux heures pour les membres de l’escouade sur des sujets tels que la lutte contre l’oppression, les changements sociaux et la solidarité, et la violence fondée sur le sexe. L’organisme a également pu produire un large éventail de ressources destinées aux étudiants afin de renforcer leur autonomie, comme des vidéos, des bandes dessinées, du contenu pour les réseaux sociaux, des affiches et des boîtes à outils téléchargeables, entre autres outils.

Selon Madonna, non seulement des jeunes, des éducateurs, des parents et des travailleurs de première ligne ont dit à l’équipe de OneChild que leur programme était efficace et stimulant, mais de jeunes victimes d’exploitation sexuelle se sont manifestées après avoir écouté les présentations d’Empowervention.

Après une présentation, une jeune fille s’est adressée à Chamuel Araya, coordonnateur jeunesse et conférencier de OneChild, les larmes aux yeux, et a demandé : « Que suis-je censée faire si je me trouve déjà dans cette situation? » Chamuel a pu l’orienter vers des services de soutien. Si nous pouvons avoir un impact sur un seul enfant comme elle, alors nous aurons accompli notre mission », explique-t-elle.

Désormais en mesure de continuer à toucher davantage de jeunes dans la région du Grand Toronto et bien au-delà des frontières de la ville, OneChild se concentre sur l’élargissement de ses programmes aux enfants plus jeunes, âgés de 9 à 11 ans. L’organisme établit également des partenariats avec les gouvernements, les conseils scolaires locaux et les organismes et services communautaires afin d’élargir son champ d’action et son impact.

« La meilleure façon de protéger les enfants est en fait de leur fournir des informations, de les aider à apprendre à reconnaître quand ils sont manipulés et leurrés », déclare Madonna. « Nos programmes sont conçus pour renforcer l’autonomie des étudiants et les aider à être des agents de changement dans leurs communautés. »